.andré guiboux
Théâtre de l'oubli 2010
Intervention échouée, Parvis de la cité administrative Bruxelles.
Nettoyage au feu avec un balai espagnol customisé. La cité administrative située au centre ville de Bruxelles se présente comme l’envers de la vitrine, un autre décor, démesuré. Cette ruine / chantier est comme le théâtre d’une dispute idéologique où la mémoire serait en transit. Cet espace fait aujourd’hui l’objet d’une reconstruction, à l’issue de laquelle son dernier vestige, sa dernière trace de mémoire en serait le parvis. Ce sol est une frontière symbolique, le socle d’une histoire qui s’efface.
Comme le dit Jochen Gerz « les lieux de mémoire sont les hommes, pas les monuments ». Ce nettoyage au feu contient dans l’ambiguïté de son geste une restauration symbolique et une dégradation physique. Il est comme une commémoration, une descente au flambeau à l’envers.
« Le nihilisme n’est pas la croyance en rien, c’est bel et bien l’oubli du rien. » François L’Yvonnet